Le nom de Boubers vient des Walberk, relatés comme chef de la Morinie, ainsi qu'il est établi dans les écrits de l'abbaye de Saint-Aubert en ces termes : "un Walberk est l'auteur du nom des seigneurs de Boubers".

Le nom est devenu au fil du temps Boëberk , puis Bouberch et enfin Boubers . Mais on trouve dans les écrits des orthographes différentes telles que Bobert ou Budbers au 11ème siècle (en latin Botbercium), Butbert et Bobers au 12ème siècle et même Bobiers en 1266.

Au 6ème siècle, les terres de Boubers appartiennent au comte de Boulogne, il donnera ces terres comme dot à sa fille Robresse lors de son mariage avec le fils du comte de Ponthieu.

D'après Robert Fossier, le titre seigneurial n'apparait à Boubers qu'au 13ème siècle. C'est à cette époque qu'une première chapelle fut fondée par "Robert, chevalier de Tilly et de Bouberch-sur-Canche , dans son château de Bouberch".

Vers 1530, les terres entrent dans la famille de Berghes. En 1661, Eugène de Berghes, "mestre de camp général des armées du roi d'Espagne" est fait prince par Charles II, roi d'Espagne, titre confirmé par Louis XIV en 1701.

Boubers restera principauté jusqu'à la Révolution.

En 1793, la princesse Marie-Madeleine de Berghes sera arrêtée pour appartenance à la noblesse malgré les pétitions de la population en sa faveur et les certificats de sympathie du conseil général de Boubers. Elle sera détenue à Saint Pol, puis libérée.

Le 19ème siècle verra surtout l'implantation et le développement de l'industrie textile.

                                                                                                       LE CHATEAU

Il a été construit entre 1720 et 1731 sur décision de Marie Joséphe de Berghes, princesse de Rache. Ce château, un des plus grands d'Artois, comprenait plusieurs salons, pas moins de quatorze chambres, de nombreux cabinets, un théâtre, deux offices avec la cuisine, quatre caves plus les diverses remises. Il restera la propriété de la famille de Berghes jusqu'en mai 1827 date de la vente au baron Guillaume Louis Ternaux, industriel pur et dur.














Celui-ci y installe une fabrique de lin, mais meurt en 1833. Suite à la liquidation de la société Ternaux et Cie, le château est repris, en 1835, par le baron François Luglien de Fourment qui transforme l'établissement en filature de laine. Après la mort de Luglien Leroy, fils du baron de Fourment, en 1916, l'usine appartiendra à différents propriétaires : rachat par Lemaire et Christory, puis le Comptoir Linier y installe une filature de coton, ensuite Saint-Frères, Agache-Willotet , enfin, Safilin.

Le château par lui même fut détruit par un incendie en 1922, seuls subsistent le portail d'entrée, une aile en cours de restauration par le propriétaire, les dépendances et le pigeonnier.

                                                                                                  L'EGLISE  DU  VILLAGE

L'église fut construite au 17ème siècle, durant la période espagnole de l'Artois. Elle fut vendue pendant la Révolution et en partie démolie (sauf le clocher). Le clocher, avec sa tour carrée, massive, renforcée par les contreforts d'angle et sa flèche octogonale en pierre à crochets est caractéristique d'un type de clocher artésien, il date de 1621.

















Grâce aux largesses des habitants et aux soins du curé, la nef et le chœur ont été reconstruites en 1813, le transept en 1848 et la sacristie en 1891.

En 1890, la municipalité passe un marché de remplacement de vitraux de la nef avec Mr Latteux Bazin, peintre verrier. Les vitraux du transept et du chœur sont également changés grâce aux dons de Mr Luglien Leroy, de la marquise de Hamel et de Mr Hoez, maire de Boubers.

La cloche actuelle, offerte par le baron de Fourment en 1867, se nomme Aline Jeanne Louise Luglien-Leroy.

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L'histoire récente de Boubers sur Canche, village fleuri, commence elle en 1959

Histoire du village